Pendant plus de trois heures, le Premier ministre, Jean Castex, a défendu mardi sa gestion de la crise sanitaire à l’Assemblée nationale. Le chef du gouvernement a reconnu quelques erreurs.
Devant des députés de tous bords constitués en commission d’enquête mardi 17 novembre, Jean Castex a fait le point sur sa gestion de la crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus. "Peut-être que nous avons déconfiné un peu trop" à partir de mai, a confié le Premier ministre sur le récit du journal Le Figaro. Le chef du gouvernement a surtout évoqué cette période de mai à octobre. Les Français n’ont pas suffisamment respecté les gestes barrières pensant que l’épidémie était derrière nous, a concédé le locataire de Matignon. Il a également reconnu qu’il y a eu des difficultés en septembre par rapport au délai d’attente des résultats des tests de dépistage.
Pour éviter les mêmes erreurs du passé, Jean Castex a prévenu que des mesures restrictives "perdureront". Toutefois, l’idée est de "donner le maximum de visibilité" aux Français en "(évitant) le stop and go" entre les périodes de fortes restrictions et celles sans restrictions. Le Premier ministre souhaite donc un "déconfinement bis" qui se prolongera jusqu’au moins de juin prochain au moins. "Si les vaccins produisent tous leurs effets, qu’il n’y a pas de difficulté et qu’on est débarrassé de cette affaire, j’en serai le plus heureux", a-t-il lâché.
Jean Castex appelle à ne pas baisser la garde en attendant l’hypothétique sortie de crise. Le locataire de Matignon insiste sur le port de masque partout où c’est possible, y compris à domicile. En ce qui concerne la réouverture des commerces "non-essentiels", le Premier ministre évoque une échéance "autour" du 1er décembre à condition que la situation sanitaire se confirme.
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