Depuis le début de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, 3 870 cas de troubles menstruels ont été détectés après la vaccination par Pfizer et 562 avec Moderna.
Après plusieurs mois de surveillance, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) garde les mêmes conclusions. L’agence a, en effet, affirmé ce mardi qu’il n’existe aucun lien entre le vaccin contre le coronavirus et l’apparition de troubles menstruels chez certaines femmes. "Il s’agit majoritairement d’événements non-graves, de courte durée et spontanément résolutifs", a-t-elle déclaré sur le récit de LCI. Toutefois, elle surveille de près ces phénomènes qui peuvent survenir après la première ou la seconde dose.
Au total, 3 870 cas de troubles menstruels ont été recensés depuis le début de la crise sanitaire après la vaccination par Pfizer et 562 avec Moderna. D’après l’ANSM, les femmes souffraient surtout de saignements anormaux ainsi que des retards ou absences de règles. "Des études supplémentaires sont nécessaires, prévoyant notamment, entre autres, des mesures des concentrations hormonales pour pouvoir déterminer s’il y a un lien", a souligné ce mardi Georgy Genov, responsable de la pharmacovigileance de l’Agence européenne du médicament (AEM).
En cas de persistance de ces symptômes sur plusieurs cycles, l’ANSM recommande aux femmes de consulter leur médecin si elles en ressentent le besoin. Par ailleurs, ces troubles peuvent résulter de la prise d’un traitement hormonal, d’une grossesse ou d’une maladie gynécologique. "Toute activité immunitaire peut entraîner une perturbation légère ou passagère du cycle menstruel sans conséquence à moyen et long terme", a expliqué en août l’infectiologue Karine Lacombe sur France Inter.
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