En tout, 2,7 millions de professionnels de santé sont concernés par cette obligation vaccinale. Qu’est-ce qui attend les contrevenants ?
Il y a deux mois, le chef de l’Etat Emmanuel Macron avait annoncé l’obligation vaccinale pour les soignants pour renforcer la lutte contre l’épidémie de Covid-19. La mesure entre en vigueur ce mercredi 15 septembre pour 2,7 millions de professionnels de santé. Sont directement concernés par le vaccin obligatoire : les membres du personnel des hôpitaux, des maisons de retraite, les soignants libéraux, les aides à domicile, les pompiers, ainsi que les ambulanciers. En d’autres termes, il s’agit de tout le système de soins au sens large, rappelle RTL.
Les contrevenants ne seront pas épargnés. Il est en effet stipulé dans la loi du 5 août que les soignants qui ne peuvent justifier d’une première injection, d’une contre-indication vaccinale ou d’une contamination récente ne pourront plus exercer leur activité. La sanction se traduira par une suspension immédiate du contrat de travail, sans rémunération sauf s’ils se servent des jours de congés pour retarder l’échéance. D’après Frédéric Valletoux, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), "on trouvera évidemment quelques centaines ou quelques milliers de réfractaires" sur un million d’agents des hôpitaux publics.
Les chiffres de Santé publique France au 12 septembre ont révélé que 89,3% des soignants avaient reçu au moins une dose de vaccin dans les structures destinées aux personnes âgées dépendantes. Selon les estimations de Florence Arnaiz-Maumé, secrétaire générale du Synerpa, qui représente les Ehpad privés, 1% à 2% de suspensions est attendu. Elle a ajouté que près de 3 000 contrats de travail peuvent être suspendus prochainement parmi les 300 000 à 350 000 salariés du secteur.