Darko Vojinovic/AP/SIPA
L’ONG Médecins sans frontières (MSF), auteur d’une étude publiée mardi 6 octobre, a constaté des prévalences particulièrement élevées dans les centres d’hébergement, les distributions alimentaires ou les foyers de travailleurs en Île-de-France.
Plus de la moitié des personnes en grande précarité, notamment des migrants, a été contaminée par la Covid-19 en Île-de-France. Tel est le résultat d’une enquête publiée mardi 6 octobre par l’ONG Médecins sans frontières (MSF). L’étude est qualifiée comme étant la toute première en France et en Europe à s’intéresser exclusivement au niveau d’exposition au coronavirus parmi les grands précaires. Plus de 90% de l’échantillon sont des étrangers. Les centres d’hébergement, les distributions alimentaires ou les foyers de travailleurs où les tests ont été menés, présentent un taux de positivité de 55%. Il s’agit de "prévalences particulièrement élevées, surtout dans les foyers et les centres d’hébergement", souligne le rapport cité par Le Figaro. Une situation qui est loin d’être rassurante pour l’ONG.
Corinne Torre, cheffe de la mission France chez MSF, a qualifié ces résultats comme la preuve d’une prévalence énorme. Selon la responsable, les clusters ont émergé à cause de la promiscuité et les conditions d’hébergement dans les gymnases par exemple. L’étude réalisée entre le 23 juin et le 2 juillet avec Epicentre a mis en avant de fortes disparités selon les types de sites qui ont servi de plateforme de tests du coronavirus. Dans les 10 centres d’hébergement d’intervention de l’ONG, le taux de positivité s’élève à 50,5%, contre 27,8% sur les sites de distribution alimentaire et 88,7% dans les deux foyers de travailleurs migrants.
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