Avec un taux d’incidence de 498 cas pour 100 000 habitants, la Guyane reste très affectée par l’épidémie de coronavirus.
Jeudi 23 septembre, le directeur du centre hospitalier de Cayenne a affirmé que la situation sanitaire en Guyane restait "très problématique". Selon Christophe Robert, le département est très affecté par l’épidémie de coronavirus. L’Agence régionale de santé a précisé qu’au 21 septembre, la Guyane enregistrait une hausse des hospitalisations et un taux d’incidence de 498 cas pour 100 000 habitants.
Christophe Robert a souligné que la Guyane est confrontée au pic de la vague, saturant ainsi l’établissement hospitalier. "L’établissement tourne à 99 % de ses capacités, ce qui engendre des attentes insupportables aux urgences", a-t-il ajouté.
Face au manque d’"une trentaine d’infirmiers", Christophe Robert a fait appel à la solidarité des collègues en métropole. Le directeur du centre hospitalier a évalué les besoins à 70 professionnels de santé en plus afin d’ouvrir des lits supplémentaires.
"Depuis 20 mois, nous tournons avec un personnel qui est usé (…) On commence à avoir beaucoup de casse, beaucoup d’arrêts maladie qu’il faut remplacer au pied levé. Cela devient très compliqué", a-t-il alerté.
L’hôpital de Cayenne a évoqué le tri des patients comme étant une option envisagée dans l’attente de renforts. "Il y a une réflexion éthique qui s’engage pour définir des critères. On ne va pas avoir le choix", a regretté Christophe Robert.
Par ailleurs, le directeur du centre hospitalier souhaite inciter à la vaccination. En effet, le taux de vaccination sur place est le plus faible de France.
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