Covid-19 en Guadeloupe : des actions coups de poing contre l’obligation vaccinale

Coups, injures et jets d’urine 

La Guadeloupe, placée en état d’urgence sanitaire à cause de l’explosion du nombre de cas de Covid-19, est de nouveau traversée par une crise. Une cinquantaine de militants opposés à l’obligation vaccinale ont occupé les bureaux de la direction de l’hôpital du territoire. Ils ont alors bloqué les entrées et sorties du CHU. Gérard Cotellon, le directeur du CHU de Guadeloupe, et ses deux adjoints ont été exfiltrés par la police, non sans recevoir "des coups, des injures et des jets d’urine", ont-ils raconté sur les propos repris par 20 Minutes.

Les réactions

Ces violences ont été unanimement condamnées par la classe politique et les autorités locales. "C’est honteux, c’est révoltant, c’est scandaleux, et c’est inadmissible en République", a lâché le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Il a également témoigné toute sa solidarité avec le directeur du CHU, qui a été "frappé, séquestré par des militants antivax". De leur côté, les parlementaires de Guadeloupe appellent à identifier, à retrouver et à condamner les auteurs et les commanditaires de ces actes. "Ces exactions, indignes, sont d’autant plus inquiétantes et irresponsables dans un contexte où la Guadeloupe entre dans une cinquième vague du Covid très préoccupante", ont souligné dans un communiqué commun les élus de l’île.

Résistance à la vaccination

La Guadeloupe fait actuellement face à une flambée des nouveaux cas de Covid-19. Plus de 2 000 nouvelles contaminations au coronavirus ont été enregistrées la dernière semaine de décembre, contre 550 environ la semaine précédente. Avec la reprise épidémique, la résistance à la vaccination est encore forte sur l’île. Selon les chiffres de l’ARS, moins de 50 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin. En revanche, "96 % du personnel du CHU sont conformes à l’obligation vaccinale", rapporte l’hôpital.

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