Alors que la lutte contre la propagation du coronavirus se poursuit en Guyane, le couvre-feu figure parmi les mesures imposées par les autorités. Gros plan sur le dispositif.
Le couvre-feu en Guyane a été instauré depuis début juin, soit un mois pile après la fin du confinement. La mesure a été très stricte au départ et a été renforcée dans certaines communes avec une interdiction de sortir de 17h à 5h du matin. Les Guyanais ne pouvaient même pas faire leurs courses ou pratiquer du sport. Les sorties le dimanche n’étaient pas non plus autorisées pour limiter la progression du coronavirus sur le territoire.
Le dispositif est toujours en vigueur, mais a été toutefois allégé depuis fin août. "Lorsque j’entends que le virus risque de rester actif sur la planète jusqu’au milieu de l’année prochaine, il ne serait pas responsable de ne pas le maintenir.", a confié le préfet Marc del Grande en soulignant que ce couvre-feu les a beaucoup rendus service.
Les Guyanais ont respecté le couvre-feu à la lettre. Un comportement grâce auquel le nombre de contaminations au coronavirus a diminué. Selon Clara de Bort, directrice de l’Agence régionale de santé de Guyane (ARS) sur Franceinfo, la mise en place de ce dispositif a permis de réduire de moitié le pic d’hospitalisations en réanimation. Elle a ajouté que cette mesure a réduit immédiatement d’un tiers la circulation du coronavirus avec un effet immédiat.
Dans la vie de tous les jours, la mise en place du couvre-feu a surtout compliqué la vie sociale qui s’est retrouvée forcément réduite. Ainrico, 21 ans, employé dans un collège au sud de Cayenne préfère le confinement où tout le monde était à la maison. Ainrico, 21 ans. "Mais quand on travaille en milieu scolaire, on est tout le temps en alerte et sur le qui-vive, donc on est tout le temps stressé et ça tape au niveau du moral.", a-t-il lâché en confiant qu’il a eu une baisse de motivation et d’envie.
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