Jeudi 3 décembre, le Premier ministre Jean Castex et plusieurs de ses ministres ont annoncé les conditions pratiques de la campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus. Les détails !
Dès l’approbation de la Commission européenne sur un vaccin contre la Covid-19, la France procèdera à une campagne de vaccination. Jeudi 3 décembre, Jean Castex et Olivier Véran ont précisé la stratégie qui va être menée par le gouvernement.
L’agence européenne des médicaments (EMA) aura pour mission d’approuver ou non la mise sur le marché européen d’un vaccin contre le nouveau coronavirus. Moderna et Pfizer/BioNTech ont déjà déposé une demande auprès de l’agence.
EMA a annoncé qu’elle se prononcera sur le vaccin de ces deux laboratoires, le 29 décembre au plus tard. Leur feu vert devra, toutefois, être confirmé par la Commission européenne. En France, c’est la Haute Autorité de Santé (HAS) qui évaluera ces vaccins, indique le Premier ministre. Par ailleurs, le gouvernement français table sur un début de vaccination en janvier 2021.
Le gouvernement français a pris la décision de choisir les recommandations de la HAS sur la priorisation des publics. La vaccination commencera par les Ehpad, puis aux personnes de plus de 75 ans en février, puis au plus de 65 ans, à celles présentant des pathologies à risque, etc. "Les dates peuvent être amenées à bouger, ce sont les références qui nous permettent de nous organiser", a nuancé le ministre de la Santé, Olivier Véran. En attendant, le gouvernement doit convaincre les Français de se faire vacciner.
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La Commission européenne a signé six contrats des précommandes auprès de plusieurs laboratoires, dont l’Américain Johnson & Johnson, l’alliance américano-germanique Pfizer-BioNTech, l’Américain Moderna, le duo franco-britannique Sanofi-GSK, etc.
Selon le chef du gouvernement, la France aura un potentiel de 200 millions de doses pour vacciner 100 millions de personnes.
Jean Castex a indiqué que les généralistes sont au cœur du dispositif, surtout les médecins traitants. "Chacun doit pouvoir se faire vacciner par un professionnel de santé à côté de chez lui", a-t-il ajouté. Par ordonnance, le gouvernement a autorisé mercredi les services de santé au travail à participer jusqu’au 16 avril 2021 à la vaccination.
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Comme le rapporte le site 20 Minutes, la vaccination sera gratuite. Un montant d’1,5 milliard d’euros est prévu pour cette campagne vaccinale. "Les personnes prioritaires [résidents et soignants vulnérables des Ehpad] se verront proposer une consultation médicale pour informer, voir s’il y a des contre-indications et recueillir leur consentement", a précisé le ministre de la Santé.
Olivier Véran a prévenu qu’il faudra deux injections pour le vaccin Pfizer à 21 jours d’écart. Un suivi médical sera aussi garanti.
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