L’ancien président François Hollande a salué certaines décisions d’Emmanuel Macron pour aider les jeunes, tandis que la maire de Paris Anne Hidalgo a critiqué les "dispositifs totalement bureaucratiques" du parti présidentiel.
Les jeunes figurent parmi les premières victimes de la crise économique actuelle causée par l’épidémie de coronavirus. Depuis des semaines, de nombreux appels en faveur de mesures de soutien pour les jeunes ont été formulés. Face à leur détresse, l’ex-chef de l’Etat, François Hollande et la maire de Paris Anne Hidalgo ont lancé un appel séparément jeudi à la mise en place d’une aide mensuelle de 500 euros. Ce coup de pouce sera attribué aux jeunes confrontés à une difficulté financière sans précédent.
François Hollande a défendu la nécessité d’un revenu exceptionnel pour les jeunes de moins de 25 ans dans cette période exceptionnelle. "Ce revenu doit être accordé pour un temps limité, jusqu’à la fin de la crise, sans doute pour l’année 2021, à un niveau qui doit rester compatible avec les exigences financières, de l’ordre de 500 euros" par mois, a-t-il détaillé sur les propos repris par 20 Minutes. Dans une allocution distincte, Anne Hidalgo a rejoint cette proposition de l’ancien président et a appelé à la mise en place d’une "aide de survie" de 500 euros par mois pour chaque jeune. A son avis, cette aide d’urgence sera au moins indispensable pour les 3 ans à venir. Elle doit concerner tous les jeunes sans exception sans considérer le niveau de ressources des parents, a insisté la maire socialiste de Paris dans une interview à Brut.
En ce qui concerne les efforts fournis par l’Etat pour aider les jeunes, François Hollande estime qu’Emmanuel Macron fait les choses dans le bon sens. Il a notamment évoqué "le fait que les jeunes puissent retourner à l’université, de faire que des repas puissent leur être servis, qu’il y ait un soutien à travers la "garantie jeune" qui va être élargie". De son côté, Anne Hidalgo n’a pas partagé cet avis en critiquant les "dispositifs totalement bureaucratiques" du parti présidentiel avec le projet de mettre en place un prêt à taux zéro de 100 000 euros pour les 18-25 ans.
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