Admises à l’hôpital pour une infection au coronavirus, certaines personnes ont assuré avoir été vaccinées. Ces gens auraient pourtant présenté un faux certificat. Les médecins tirent la sonnette d’alarme.
La France fait actuellement face à une cinquième vague d’épidémie de coronavirus. Avec plus de 65 000 nouvelles contaminations mercredi 15 décembre, les indicateurs continuent de se dégrader sur le territoire. La tension s’intensifie dans les hôpitaux, qui comptent 15 000 malades, dont près de 2 900 dans les services de soins critiques.
Le chef du service réanimation d’un hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), Djillali Annane, a tiré la sonnette d’alarme après le décès d’une patiente de 57 ans à cause de la Covid-19, le 10 décembre dernier. Cette femme avait affirmé qu’elle était vaccinée alors qu’elle ne l’était pas. Elle se serait procuré son pass sanitaire à Nice.
A Nice, les personnes non-vaccinées contre le coronavirus représenteraient jusqu’à 95 % des patients admis dans les unités de soins critiques. "A peu près 30 %" présenteraient un certificat frauduleux, selon Carole Ichai, cheffe du pôle anesthésie-réanimation, citée par le quotidien 20 Minutes. Ce phénomène s’est amplifié.
Les faux certificats seraient essentiellement le fait d’usurpateurs de cartes professionnelles de soignants. Djillali Annane a vivement critiqué cette attitude, soulignant qu’un pass sanitaire frauduleux "ne protège pas contre le virus et peut aiguiller faussement le médecin qui vous prend en charge".
D’après le procureur de la République, Xavier Bonhomme, un laboratoire est aussi impliqué dans cette affaire de fausse attestation de vaccination. Il a affirmé avoir été saisi pour "plusieurs affaires d’usurpations d’identité". "Des faux mettant en cause un laboratoire feront aussi objet d’une procédure devant le tribunal correctionnel dans quelques mois", selon ses dires.
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