Une jeune fille de 12 ans a été victime d’un viol accompagné d’une agression à caractère antisémite samedi 15 juin. Plusieurs personnalités politiques ont réagi.
Mardi 18 juin, deux adolescents ont été mis en examen et écroués pour des faits de viol en réunion, menaces de mort, injures et violences à caractère antisémite sur une jeune fille de 12 ans.
Comme le rapporte Le Parisien, les faits se sont déroulés samedi 15 juin à Courbevoie (Hauts-de-Seine). La victime a été abordée par trois adolescents en affirmant connaître personnellement l’un d’entre eux. En effet, elle a flirté avec ce dernier quelques jours plus tôt.
Les trois garçons l’auraient ensuite entraîné de force dans une ancienne crèche désaffectée. Ils l’auraient frappée, brûlée et insultée, car elle a caché être de confession juive. Deux des jeunes l’auraient par la suite "violée en lui imposant des pénétrations anales et vaginales, une fellation, tout en lui proférant des menaces de mort et des propos antisémites", selon une source policière.
Au lendemain de la mise en examen des adolescents, toute la classe politique est saisie d’effroi.
Face à la hausse des actes antisémites, que ce drame a crûment rappelée, Emmanuel Macron a prononcé des "paroles solennelles et graves sur le fléau de l’antisémitisme" mercredi 19 juin en Conseil des ministres.
Il a aussi demandé à la ministre de l’Education, Nicole Belloubet "qu’un temps d’échanges puisse être organisé dans les prochains jours dans les écoles au sujet de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, pour que les discours de haine porteurs de lourdes conséquences ne s’y infiltrent pas".
Le Premier ministre Gabriel Attal s’est indigné face à "un acte monstrueux et abject". Il a également exprimé sa "colère, face à ceux qui nous divisent, nous opposent, font sciemment exploser les haines".
Jean-Luc Mélenchon a été l’un des premiers à réagir sur le réseau social X en dénonçant un acte motivé par le "racisme antisémite". Il s’est dit "horrifié par ce viol (…) et tout ce qu’il met en lumière concernant le conditionnement des comportements masculins criminels dès le jeune âge (…)". A noter que le leader insoumis est accusé par ses opposants de propos très ambigus sur l’antisémitisme depuis le 7 octobre.
Quant à Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti socialiste a qualifié la "haine antisémite de fléau".
Raphaël Glucksmann a de son côté alerté sur "l’explosion de l’antisémitisme qui doit être combattu d’arrache-pied, un objectif absolu de la République".
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