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Les personnes qui ont déposé leur démission avant le confinement pourront bénéficier du chômage, informe la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a annoncé ce jeudi 9 avril que les salariés ayant démissionné avant le confinement lié au coronavirus pourront toucher une assurance chômage. Elle a également indiqué réfléchir à l’amélioration de l’indemnisation des indépendants.
"Ceux qui avaient démissionné peu de temps avant le confinement, avant le 17 mars, et qui avaient une promesse d’embauche, en CDI, en CDD, se retrouvaient souvent entre deux chaises et franchement pénalisés", a dit le ministre sur RMC et BFMTV.
En partenariat avec l’Unédic et Pôle emploi, Muriel Pénicaud a décidé de les prendre en compte au titre du chômage.
La ministre du Travail a, dans la foulée, actualisé le chiffre des salariés en chômage partiel. Selon ses dires, ils sont en constante progression, soit 6,9 millions sur près de 20 millions de salariés du privés. "Au total, 628 000 entreprises ont recouru à ce dispositif, qui permet au salarié d’être indemnisé à hauteur de 70 % du salaire brut et 84 % du salaire net", a-t-elle précisé.
Muriel Pénicaud a rappelé que le coût est partagé entre l’Etat et l’Unédic, l’organisme qui gère l’assurance chômage. Il sera de plus de 20 milliard d’euros et évite des licenciements massifs. La ministre en a profité pour appeler les grandes entreprises à faire preuve de "civisme" et de ne pas demander de remboursement à l’Etat quand elles envoient leurs salariés au chômage partiel. Par ailleurs, le gouvernement pense à exonérer ces entreprises, selon le site d’informations sociales AEF info.
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Outre le recours au fonds de solidarité, les indépendants pourront avoir d’autres indemnisations venant du gouvernement, note la ministre du Travail
"On envisage d’aller au-delà des 1 500 euros d’indemnités pour eux, parce que pour certains, c’est très difficile", a-t-elle précisé.
En ce qui concerne les parents obligés d’arrêter de travailler pour garder leurs enfants, Muriel Pénicaud a indiqué qu’elle travaillait déjà à un décret complémentaire précisant leur indemnisation. "Les parents pourront avoir les indemnités journalières, a posteriori s’ils ne les ont pas encore eues", a-t-elle promis.
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