Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé le premier bilan des tests salivaires déployés dans les établissements scolaires.
Invité de RMC-BFMTV ce vendredi 19 mars, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a parlé de la pandémie de coronavirus ainsi que les premières données concernant les tests salivaires.
Il a ainsi révélé que dans la journée, près de 300 000 tests ont été proposés aux élèves des écoles primaires. Selon ses dires, les familles ont le dernier mot, et elles pourront refuser le dépistage de leurs enfants. Toutefois, une majorité des tests salivaires ont été réalisés, note BFMTV.
"On est partis, il y a trois semaines, de zéro. Et aujourd’hui on est le pays qui fait le plus de tests salivaires à grande échelle dans un système scolaire. Il y a eu une montée en puissance", s’est félicité le ministre. Il a signifié par ailleurs l’acceptation grandissante de ces nouveaux tests.
Jean-Michel Blanquer a détaillé que le dépistage se fait sur la base du volontariat. "Quand on fait des tests naso-pharyngés, on a un taux de volontariat de 20 à 30%", a-t-il précisé. Concernant les tests salivaires, le taux d’acceptation des familles est de l’ordre de 80%.
Des premiers résultats ont été déployés après la réalisation des tests. Jean-Michel Blanquer a annoncé un taux de contamination en moyenne d’environ 0,5% à l’école, soit près de 500 contagions pour 100 000, un chiffre au-dessus du taux d’incidence.
Le ministre a confié, à cette occasion, que le virus existe partout dans la société. Selon lui, les enfants sont contaminés en famille. "La plupart du temps quand on remonte la chaîne de contamination, ce n’est pas du tout à l’école qu’ils se sont faits contaminer", a-t-il expliqué.
Malgré ce taux de contamination important, le ministre de l’Education a estimé, au micro de RMC-BFMTV, la nécessité de se poser plusieurs questions concernant la non-fermeture des écoles.
"Premièrement, que se passe-t-il si les enfants ne sont pas à l’école ? Ils sont la plupart du temps dans des activités sociales où ils se contaminent davantage", a-t-il noté.
Deuxièmement, le dépistage à l’école permet, à son avis, de remonter et de casser des chaînes de contamination qu’on ne casserait pas sinon.
"Troisièmement, on a un protocole beaucoup plus strict à l’école", a renchéri le ministre. D’après lui, cela a une vertu pédagogique puisque les enfants deviennent par la suite, des ambassadeurs de ces protocoles stricts dans le reste de la société. Il n’a pas manqué de réitérer "les dégâts éducatifs énormes" si les enfants ne vont plus à l’école justifiant à ses yeux l’organisation actuelle.
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