Les tests salivaires rapides de dépistage de la Covid-19 présentent des performances trop hétérogènes, selon la Haute autorité de santé (HAS).
Mercredi 28 juillet, la HAS a estimé que certains tests salivaires ne sont pas suffisamment efficaces dans le dépistage de la Covid-19.
Elle a indiqué qu’ils présentent des performances trop hétérogènes. De ce fait, cette entité a ainsi suspendu sa recommandation de prise en charge de ces dispositifs par la Sécurité sociale.
L’agence sanitaire a expliqué la prise de cette décision dans un communiqué. "De nouvelles données disponibles (...) révèlent une grande variabilité des résultats obtenus, remettant en cause leur efficacité", a noté la HAS. Toutefois, des alternatives fiables, présentant les mêmes niveaux d’acceptabilité ou de rapidité existent désormais.
A partir d’un échantillon de salive, ces tests "intégrés" donnent un résultat sur la présence ou non du virus en quarante minutes environ.
Le test salivaire, commercialisé par l’entreprise EasyCov est remboursable par la Sécurité sociale depuis janvier. Effectivement, le 28 novembre dernier, la HAS a recommandé son utilisation et son remboursement, uniquement chez les personnes symptomatiques pour lesquelles le prélèvement nasopharyngé est impossible ou difficilement réalisable.
L’agence sanitaire a précisé que cette recommandation a été prise en tenant compte de l’intérêt potentiel du produit, technologie rapide et non invasive, et du contexte sanitaire. Mais, selon elle, les données de performances diagnostiques disponibles étaient issues d’une seule étude, portée par le fabricant et présentaient des biais méthodologiques liés aux conditions pratiques de sa réalisation.
Selon la chaîne LCI, d’autres tests salivaires performants existent à savoir Genelyzer FII, (distribué par Canon Medical), ID NOW (Abbott Diagnostics) et encore OptiGene, distribué par la société du même nom. Avec des "résultats de 97% à 99%", ils montrent un bon niveau de spécificité, c’est-à-dire ne concluent pas à tort qu’une personne non infectée est positive.
La HAS a en revanche, souligné que les données de sensibilité, leur capacité à ne pas passer à côté de personnes infectées, "sont problématiques puisque ces tests présentent des résultats très hétérogènes, variant de 30% à 90%, sans véritable explication".
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