Alors que les scientifiques démontrent l’importance d’un dépistage massif de la population dans la lutte contre le coronavirus, une pénurie de matériel dédié aux tests du Covid-19 inquiète une quinzaine d’organisations de médecins et biologistes médicaux.
Le ministre de la Santé a réagi à l’appel de l’OMS pour que les pays touchés par l’épidémie du coronavirus passent à l’attaque en testant massivement leurs concitoyens. Olivier Véran s’est alors engagé mardi à "démultiplier le nombre de tests réalisés sur le territoire" français. D’après le ministre, la France se focalise notamment sur des tests à partir de la sérologie, c’est-à-dire une prise de sang. De son côté, Jérôme Salomon, le directeur général de la santé a précisé que le nombre de tests réalisés dans le dépistage du covid-19 s’est élevé à 9 000 par jour. L’objectif à atteindre est de 10 000 à la fin de la semaine et le double la semaine prochaine, a-t-il ajouté sur le récit de Franceinfo.
Une quinzaine d’organisations de médecins et biologistes médicaux sont sortis de leur mutisme mardi en pointant la pénurie de matériel dédié aux tests. Une situation qui, selon elles, limite "considérablement" les capacités de dépistage du coronavirus en France. "Les biologistes médicaux se heurtent à une difficulté majeure : le manque de réactifs (composants qui permettent de révéler le virus)", ont-elles écrit dans un communiqué commun. Ces organisations déplorent également l’arrêt de ces tests à cause du manque de consommables, mais aussi d’"écouvillons", sorte de bâtonnets utilisés pour effectuer les prélèvements.
Certains laboratoires privés comme publics étaient contraints de développer des astuces artisanales pour que les possibilités d’écouvillonnage puissent être démultipliées. Cette situation risque de mettre en péril la santé des Français. En effet, de nombreux scientifiques estiment qu’un dépistage massif de la population permet de mieux lutter contre l’épidémie de coronavirus.
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