Par cette libération de détenus, la garde des sceaux Nicole Belloubet veut désengorger les prisons pour limiter la propagation de l’épidémie du coronavirus.
La ministre de la Justice Nicole Belloubet a déclaré lundi aux organisations syndicales de son ministère son intention de libérer 5 000 détenus. Ce dispositif permettra de désengorger les prisons en cas de propagation du coronavirus. "Des ordonnances vont être prises permettant la libération anticipée des détenus en fin de peine. Ce qui permettra la libération d’environ 5000 détenus", a écrit dans un tweet FO-Pénitentiaire, syndicat majoritaire chez les personnels pénitentiaires. D’après les chiffres sortis lundi matin par le ministère de la Justice, cinq prisonniers ont été testés positifs au Covid-19. L’annonce mardi de la suspension des parloirs a entraîné des scènes de violences dans une trentaine d’établissements pénitentiaires.
Une première mesure a été déjà prise par Nicole Belloubet vendredi en ouvrant la voie à la libération anticipée de détenus malades et d’autres en fin de peine. La garde des Sceaux a également ordonné de ne pas mettre à exécution les courtes peines d’emprisonnement pour éviter l’arrivée de nouveaux détenus. Les prisons françaises sont confrontées à une surpopulation chronique avec plus de 70 000 détenus pour quelque 61 000 places opérationnelles, rappelle Le Figaro. Parmi les prisonniers qui pourraient bénéficier de cette libération figurent les détenus dont les reliquats de peine sont inférieurs à deux mois.
Plusieurs critères seront pris en compte dans l’aménagement de peine. Selon ces sources proches du dossier, les détenus incarcérés pour des faits de terrorisme, de violences conjugales ou visés par des procédures criminelles seraient totalement écartés.
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