Face à la circulation rapide du coronavirus, des professeurs et des membres du personnel d’un lycée à Montpellier ont dénoncé les conditions sanitaires avant de faire valoir leur droit de retrait.
Le confinement a été réinstauré en France en raison de la rapide propagation du coronavirus. Pourtant, le secteur éducation continue de fonctionner et les établissements scolaires restent ouverts. A cause du risque sanitaire lié à l’épidémie, des professeurs et des membres du personnel du lycée Mendès-France, à Montpellier (Hérault), ont exercé un droit de retrait, rapporte 20 Minutes. Ils ont indiqué un "danger imminent immédiat", note la CGT en précisant que 93 d’entre eux ont adopté cette motion, lors d’une assemblée générale.
Ces corps enseignants ont par ailleurs, assuré que les conditions sanitaires mises en place au sein de l’établissement ne sont pas suffisantes face à la Covid-19. Ils ont notamment dénoncé un manque de matériel sanitaire dans les salles de classe et les sanitaires, le non-nettoyage quotidien des locaux. Ils ont aussi critiqué des classes bondées avec des effectifs importants dans des salles inadaptées rendant ainsi les gestes barrières très difficiles à appliquer. Par ailleurs, "un manque de personnel d’encadrement et d’entretien pour assurer les missions supplémentaires" a été également pointé du doigt.
Face à une situation qu’ils jugent "dangereuse", les professeurs et les membres du personnel demandent notamment la réduction du nombre d’élèves par classe ainsi que la mise en place des cours à distance par alternance. Selon eux, des moyens humains et matériels supplémentaires devraient être mobilisés pour s’assurer que le protocole sanitaire est respecté.
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