Les syndicats ont tiré la sonnette d’alarme face à la multiplication des tentatives de suicide chez les étudiants en cette période de pandémie de coronavirus. Plusieurs cas inquiétants ont été relevés ces derniers jours.
La situation est inquiétante. Les étudiants vivent un mal-être profond que le gouvernement n’a pas détecté en cette période de pandémie de coronavirus. Depuis plusieurs mois, les syndicats étudiants et les psychologues ont alors mis en garde le gouvernement. Avec le confinement et les mesures de restrictions imposées, ils sont isolés dans de petits logements, privés de leurs petits boulots, voire de leurs liens sociaux. "Il faut d’urgence agir pour le bien-être des étudiant-es. Cela ne peut durer, des vies sont en jeu : RÉAGISSEZ", a tweeté le syndicat étudiant de l’ENS Lyon, Écharde sur le récit de RTL.
Plusieurs tentatives de suicide ont été relevées ces dernières semaines. C’est le cas par exemple de deux étudiants qui se sont défenestrés à quelques jours d’intervalle dans la région lyonnaise. L’étudiant en droit à Lyon-III qui a tenté de mettre fin à sa vie samedi dernier se trouve encore dans un état grave. En revanche, les jours de l’étudiante de la résidence universitaire Allix dans le 5e arrondissement de Lyon ne sont plus en danger. Léa, boursière, s’est vu "diagnostiquer une dépression". Malgré l’aide de 150 euros dont elle a bénéficiée, elle ne mange qu’une seule fois pour pouvoir payer son loyer et "privilégier l’achat de livres scolaires".
La ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a réagi à cette alerte des syndicats des étudiants. Ils surveillent la situation, a-t-elle assuré en soulignant que les suicides chez les jeunes existent tout le temps, tous les ans. A la suite d’une hausse considérable de consultation des psychologues, le ministère "a décidé de doubler le nombre des psychologues au sein des établissements", a-t-elle indiqué.
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