Les biologistes s’opposent à la baisse de leurs tarifs prévue par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Ils veulent donc "envoyer un message" au gouvernement.
L’épidémie de Covid-19 s’est estompée, mais n’est pas encore terminée. Le coronavirus circule encore en France. Depuis le début de cette crise sanitaire, les laboratoires ont enregistré une hausse du chiffre d’affaires lié aux dépistages. Mais aujourd’hui, le gouvernement veut leur imposer 250 millions d’euros d’économies par an dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Concrètement, les laboratoires doivent revoir à la baisse les tarifs de leurs examens courants. Opposés à ce qu’ils appellent un "rabot aveugle" du budget de la Sécurité sociale, les laboratoires d’analyses menacent de ne plus fournir les données des tests de dépistage de la Covid-19 au SI-DEP -(Système d’Information de DEPistage).
"Devant la surdité des pouvoirs publics, nous avons décidé de suspendre la transmission des données... à partir du 27 octobre", a affirmé le porte-parole de l’Alliance pour la biologie médicale (APBM). Les malades recevront toujours leurs résultats, mais "il n’y aura plus de suivi possible de l’épidémie", selon Alain Le Meur.
Les biologistes veulent ainsi "envoyer un message" à l’exécutif. À ce stade, ce dernier n’a pas modifié son projet de loi de financement de la Sécurité sociale à défaut d’un "accord présentant des économies significatives". "Nous assumons de demander des efforts aux laboratoires de biologie", a déclaré le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, mardi au Sénat.
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