Découvert au Congo en septembre, le variant B.1.640 est présent en France, a affirmé Bruno Lina, virologue et membre du conseil scientifique. Il est surveillé de près par les autorités sanitaires.
Alors que le variant du coronavirus Omicron sème un vent de panique à l’approche des fêtes, les autorités sanitaires en France sont également préoccupées par le variant B.1.640. Ce dernier a été identifié pour la première fois en République du Congo en septembre dernier.
A la différence des variants connus Alpha et Delta, le variant congolais n’a pour l’heure pas de lettre de l’alphabet grec, car il ne fait pas partie des "variants préoccupants ou d’intérêts" pour l’OMS.
Lors d’un entretien accordé au journal Le Parisien, dimanche 5 décembre, le virologue Bruno Lina a affirmé que le variant B.1.640 est présent en France. Il aurait été identifié plusieurs fois sur le territoire, mais le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’était voulu rassurant mardi dernier en disant : "Rien n’indique que ce variant soit particulièrement dangereux".
Les autorités françaises le surveillent toutefois de près. Les scientifiques estiment qu’il présente des caractéristiques qui en font un variant atypique. Ce variant a donc été ajouté à la liste de ceux "en cours d’évaluation".
Interrogé par l’équipe du Journal du Dimanche concernant ce variant congolais, Bruno Lina a affirmé qu’il est surveillé "depuis trois à quatre semaines". D’après le virologue, "il porte beaucoup de mutations... et il a lui aussi un potentiel de transmission important". L’Institut Pasteur réalise des tests en laboratoire sur ce virus. Les résultats seront révélés prochainement.
En France, ce variant "est en train de se répandre et circule en même temps que le Delta. On est le pays qui en rapporte le plus", a précisé le spécialise, qui fait état d’une cinquantaine de cas identifiés.
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