Ghislaine David, la co-secrétaire générale et porte-parole du Snuipp-Fsu, a qualifié de catastrophique l’assouplissement du protocole sanitaire dans les écoles.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé que lorsqu’un enfant présentant les symptômes du coronavirus, la mise en septaine de ses camarades de classe ne sera plus systématique. L’annonce de l’allègement du protocole dans les écoles a été critiquée par Ghislaine David, la co-secrétaire générale et porte-parole du Snuipp-Fsu, premier syndicat du primaire. "La bonne formule n’est pas d’alléger le protocole", a-t-elle déclaré ce vendredi sur Franceinfo. L’enseignant estime que cette décision du ministre est "catastrophique pour l’école" alors que les mesures sont renforcées partout ailleurs. "Le risque c’est que la contamination se propage dans une classe ou dans l’école sans qu’on le sache puisque l’on sait que certains élèves sont asymptomatiques", a-t-elle détaillé.
Selon les explications de Ghislaine David, un soi-disant un plan de continuité pédagogique était déjà prêt depuis le mois de juillet. Il a été prévu d’alléger les groupes d’élèves dans les zones de circulation active du virus. Dans la foulée, la distanciation physique devait être renforcée pour limiter la circulation du virus. Or, "ce plan, on ne l’applique pas dans les écoles", a-t-elle déploré. La co-secrétaire générale du Snuipp-Fsu a également fait part de la forte inquiétude chez les enseignants. "On a des écoles à Marseille où tous les enseignants sont malades", a-t-elle confié.
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