Selon une enquête de l’Insee, publiée mercredi 14 octobre, les plus défavorisés ont été les plus durement touchés par l’épidémie de coronavirus et la crise économique qui en a découlé.
Dans le contexte de la crise sanitaire, l’enquête Epidémiologie et conditions de vie a été mise en place par la Drees, l’Inserm, Santé Publique France et l’Insee . Elle s’est déroulée entre le 2 mai et le 2 juin 2020. Les intervenants ont interrogé 135 000 personnes âgées de 15 ans ou plus, résidant hors Ehpad, maisons de retraite et prisons, en Métropole, Martinique, Guadeloupe et à La Réunion.
Instauré entre le 17 mars et le 11 mai, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, le confinement de la population a eu des économiques et sociales importantes. La chute de l’activité économique a entraîné une baisse à 2,6 % du revenu disponible brut des ménages au deuxième trimestre de l’année 2020.
D’après cette enquête, publiée mercredi par l’Insee, 23 % des ménages ont déclaré, en mai, que leur situation financière se serait dégradée depuis le début du confinement. Pour 2% des foyers, la situation se serait améliorée, alors qu’elle était stable pour les deux tiers.
"Cette dégradation est d’autant plus forte que les revenus des ménages étaient initialement faibles", souligne l’Insee. Ainsi, parmi les 10 % des foyers les plus pauvres, 35 % ont eu une dégradation de leur situation financière.
L’enquête indique par ailleurs que les ménages avec enfants sont plus touchés (33 %) que les ménages sans enfant (18 %).
Les jeunes aurait été "bien plus exposés aux conséquences de la chute de l’activité économique". Plus d’un tiers de ceux qui travaillaient avant le confinement n’étaient plus en emploi en mai.
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