La maire de Marseille, Michèle Rubirola a dénoncé, jeudi, des décisions prises par le gouvernement sans concertation.
Lors d’une conférence de presse ce jeudi, la maire de Marseille, Michèle Rubirola, a critiqué le gouvernement quant aux nouvelles mesures appliquées dans la cité phocéenne dans la lutte contre la progression du coronavirus. Elle s’est exprimée en présence de Martine Vassal, présidente du département des Bouches-du-Rhône et du professeur Raoult. "Le gouvernement a décidé depuis Paris de ce qui serait bon pour notre ville, sans engager le dialogue nécessaire avec les élus, et surtout sans nous donner les moyens de faire respecter les décisions qui sont les siennes", a lâché l’édile en soulignant l’importance des décisions prises sans la concertation.
Le port du masque sera obligatoire dans tout l’espace public à Marseille. Les bars, restaurants et commerces d’alimentation générale seront fermés dans toutes les Bouches-du-Rhône entre 23 heures et 6 heures. Michèle Rubirola déplore que le préfet de la région, Christophe Mirmand, ait refusé la négociation du cap de minuit, rapporte Le Point. La possibilité d’un reconfinement a été évoquée en cas de dégradation de la situation, mais "c’est inenvisageable", a souligné la maire de la seconde plus grande ville de France. "C’est du deux poids, deux mesures, je l’ai dit à [Jean] Castex [le Premier ministre] au téléphone, et je suis prête à le redire", a-t-elle martelé.
Parmi les actions engagées par la ville de Marseille figure la distribution de 500 000 masques réutilisables. Les personnes les plus vulnérables seront les prioritaires, selon Michèle Rubirola. Dans la foulée, des opérations de dépistages gratuits seront réalisées dans tous les quartiers de la ville. Enfin, les collectivités locales offriront un masque à chaque collégien dès la rentrée scolaire, mais aussi un masque pour chaque allocataire du RSA.
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