Près de 2 mois après la levée du confinement, la circulation de la Covid-19 continue en France. Les courbes repartent à la hausse, selon l’Agence régionale de Santé (ARS) d’Ile-de-France.
Aurélien Rousseau, directeur général de l’Agence régionale de Santé (ARS) d’Ile-de-France, s’est exprimé ce vendredi 17 juillet sur la chaîne Europe 1. Notons que cette région fait partie de celles qui ont été fortement touchées par la première vague du coronavirus. Tous ces signes témoignent une accélération de la circulation du virus, a annoncé le directeur de l’ARS de la région. D’après ses dires, on a une situation qui est très basse en termes de contaminations et de présence dans les hôpitaux. "Mais depuis quelques jours, les courbes repartent à la hausse, c’est cela qui est inquiétant", a-t-il précisé.
Au micro d’Europe 1, Aurélien Rousseau a détaillé que de nouveau, il y a plus d’appels de Samu, plus de transports sanitaires pour suspicion de Covid-19, mais surtout beaucoup plus de cas contact. Selon lui, les enquêtes épidémiologiques deviennent plus lourdes. En effet, un mois après le déconfinement, il est constaté qu’une personne contaminée a eu contact avec cinq ou six personnes et non deux ou trois comme il a été indiqué.
Cette situation dans la région se situe encore dans une étape où on peut réagir, d’après le directeur, parce que l’on sait ce qu’il faut faire : respecter les gestes barrières. Par ailleurs, les spécialistes arrivent, en ce moment, à bien mieux cerner le virus. "On peut avoir une sorte de gradation. Quand on a des suspicions, on teste massivement, on prescrit le port du masque. (...) C’est encore entre nos mains", a-t-il poursuivi.
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Durant cette interview, Aurélien Rousseau a annoncé que l’ARS recense "29 clusters" d’au moins trois cas en une semaine, en Ile-de-France. "Ils sont sous contrôle, c’est-à-dire qu’on est en train de remonter les chaînes de contamination", a-t-il précisé. Cependant, ils sont éparpillés : souvent dans des centres d’hébergement et des foyers de travailleurs.
Début juillet, un foyer a été identifié dans une école à Saint-Ouen et plusieurs dépistages ont été effectués. "On a fait mardi 405 tests. Par chance, un seul cas s’est avéré positif. On y retourne quand même aujourd’hui", a renchéri le directeur. Selon lui, dès qu’il y a un cluster, si on réagit très vite, on peut éteindre l’incendie.
Interrogé si les habitants des départements les plus touchés devraient restreindre leurs déplacements pour les vacances, Aurélien Rousseau a répondu que chacun doit faire attention, c’est le principe. "Pour partir en vacances, quand on a un doute, on va se faire tester. (...) On n’est pas dans une politique où chacun devrait rester chez soi", a-t-il répliqué.
Néanmoins à son avis, si on a des clusters critiques de dix, cinquante, cent contaminations à la fois, que l’on n’arrive pas à suivre parce que chaque personne a vu trop de monde, "peut-être qu’on sera amenés à faire cela". Avant de conclure cet entretien, il a martelé que leur obsession est de ne pas passer à côté d’un cluster critique et savoir se projeter à toute allure sur ces situations-là.
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