A constater le rythme de la propagation du coronavirus, il est fort probable que la France passe en stade 3. Découvrez les mesures qui seraient prises par les autorités.
Mercredi 11 mars, le coronavirus a fait 48 morts et 2 281 contaminations en France, rapporte Huffpost. Face à cette pandémie, Emmanuel Macron doit faire une déclaration télévisée ce jeudi 12 mars à 20 heures au sujet de cette "crise sanitaire inédite", selon Sibeth Ndiaye. Sans doute, le chef de l’Etat va rassurer les Français, mais il pourrait également annoncer le passage du pays au stade 3 de la lutte contre la maladie. Pourtant, Sibeth Ndiaye a martelé que cela dépendra des critères établis par les scientifiques.
Le 6 mars dernier, Edouard Philippe a souligné que le stade 3 "correspond à une circulation active du virus sur l’ensemble du territoire". Autrement dit, une épidémie généralisée. Il ne s’agit plus de freiner la propagation du virus, mais, à ce stade, l’objectif est d’atténuer les effets du coronavirus. D’ailleurs, Sibeth Ndiaye a indiqué que les mesures que le gouvernement pourrait prendre en cas de stade 3 sont en "cours de réflexion", mais elles ne seront ni "standards" ni "systématiques". "Notre objectif n’est pas de mettre le pays à l’arrêt", a-t-elle insisté.
Pour ce faire, les autorités s’appuient sur des mesures dont un Plan de prévention et de lutte rédigé en 2011 en cas de pandémie grippale.
En cas de passage en stade 3, une "suspension éventuelle de certains transports en commun", pourrait être appliquée, selon le plan établi en 2011. Trois mesures envisageables sont présentées dans ce document :
- information et sensibilisation sur la nécessité d’éviter les transports en commun et de limiter les déplacements
- demande de limitation des déplacements non-essentiels
- suspension éventuelle de certains transports en commun.
Outre les transports en commun, le stade 3 entraînera "la mobilisation complète du système sanitaire hospitalier et de ville" (médecins généralistes, infirmières, etc.), d’après le site gouvernement.fr.
Dans ce cas, les gens infectés par le coronavirus ne se rendront pas à l’hôpital d’une façon systématique. Ainsi, les patients sans gravité resteront chez eux.
"Ce dispositif de maintien à domicile visera à ne pas saturer les capacités d’hospitalisation des établissements de santé et permettra de réserver les ressources des établissements de santé aux cas les plus graves", selon un guide méthodologique ministériel. Par ailleurs, les tests de diagnostic du Covid-19 ne seront plus forcément appliqués à tout cas suspect.
Olivier Véran a souligné, par ailleurs, que les agences régionales de santé (ARS) peuvent d’ores et déjà organiser "la prise en charge des patients à domicile", surtout dans les "territoires où la diffusion du virus est très active". D’ailleurs, il a déjà parlé d’une possibilité de télémédecine, c’est-à-dire, une consultation via des applications sur internet.
Si la France passe au stade 3, cela prévoit la probabilité d’une "fermeture des crèches et établissements d’enseignement" à l’échelle territoriale, voire nationale. Dans ce domaine, il n’y aura pas de changement radical. En effet, dernièrement, des décisions de fermetures d’écoles ont été constatées partout en France par arrêtés préfectoraux comme dans l’Oise, le Morbihan, Ajaccio ou l’Hérault.
Le document défini en 2011 prévoit la "mutualisation de ressources en personnels pour les besoins prioritaires". Dans ce sens, la gendarmerie nationale et la police nationale pourront bénéficier d’une "montée en puissance" avec un renfort de personnels. Par ailleurs, le plan prévoit un "appel à la solidarité locale, au bénévolat et aux associations".
>>> A lire aussi : Coronavirus : le Docteur Dusang répond à vos questions