La ministre des outre-mer, Annick Girardin a assuré mardi au cours d’une visite de 24 heures en Guyane que "l’Etat sera au rendez-vous" face à une situation qui "s’aggrave".
L’agence régionale de santé (ARS) a recensé, mardi 23 juin, 2 593 cas confirmés de coronavirus, huit décès et quinze patients en réanimation en Guyane. En visite de 24 heures dans ce territoire de 300 000 habitants, la ministre des outre-mer, Annick Girardin a annoncé la mise en œuvre de renforts humains et en matériels, face à l’épidémie de Covid-19 qui "s’aggrave". Elle a donc déclaré que des renforts de la Réserve sanitaire et de l’assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) arriveront sur place en assurant que "l’Etat sera au rendez-vous".
La ministre a également promis l’envoi de quinze respirateurs, de matériel de l’hôpital de campagne projetable de la sécurité civile française (Escrim) pour les patients non-covid. Dans la foulée, la déxaméthasone, traitement qui réduirait d’un tiers la mortalité chez les malades les plus gravement atteints, sera également mise à disposition de la population. Le maintien des distributions alimentaires et des aides aux secteurs économique et social a été aussi évoqué.
Rodolphe Alexandre, président de la collectivité territoriale de Guyane a déclaré que le cap des 10 000 cas sera bientôt atteint, rapporte Le Figaro. "Il faut qu’on s’attende à une saturation du système hospitalier", a de son côté prévenu Mathieu Raux, directeur médical de la crise du Covid à la Pitié-Salpêtrière, envoyé en renfort à Cayenne par Matignon. "On a trouvé des personnels extrêmement fatigués" "et là, on leur demande d’accélérer", a-t-il poursuivi. Le renforcement de l’épidémie intervient en pleine "lassitude collective", souligne le préfet de Guyane. Une situation qui a été provoquée par "des mesures plus strictes que dans l’hexagone" (couvre-feu, confinement le week-end, fermeture dès 18 heures des commerces), a-t-il expliqué.
Interrogée sur un possible reconfinement, controversé, évoqué dimanche par Matignon, la ministre des outre-mer n’a fait aucun commentaire. Annick Girardin a officialisé mardi le "comité de gestion de la crise" associant les institutions, les élus et le secteur associatif et économique. Le "dispositif de surveillance" sur la frontière avec le Suriname sera en outre expérimenté mercredi à Saint-Laurent-du-Maroni.
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