Santé publique France vient de publier un rapport d’étude sur l’adhésion des Français aux principaux gestes barrières pour se protéger du coronavirus, ainsi que leur santé mentale. Les résultats ne sont pas très surprenants.
Le coronavirus circule encore dans le monde, près de trois ans après sa découverte. L’épidémie s’est estompée, mais n’est pas encore terminée. Les gestes barrières sont pourtant de moins en moins respectés en France. Tous les mois ou tous les trois mois, Santé publique France mène une enquête sur leur adoption sur le territoire. Le rapport du dernier sondage, réalisé du 12 au 19 septembre, a été publié jeudi et relayé par Le Parisien. L’agence sanitaire a mis en évidence un relâchement.
Santé publique France a remarqué que les masques sont de moins en moins portés en publics. Aujourd’hui, seulement 16 % des personnes interrogées les mettent systématiquement alors que le taux atteignait 71 % en janvier et 34 % en mai. Cette tendance s’explique par l’amélioration de la situation dans le pays. Cette mesure a été, par ailleurs, levée progressivement dans tous les lieux publics, sauf dans certains hôpitaux, laboratoires, pharmacies, ou autres établissements médicaux. D’après l’enquête, 4 Français sur 10 continuent de se laver régulièrement les mains et d’aérer les lieux clos. Mais près des deux tiers affirment qu’ils appliquent moins les gestes barrières qu’au début de l’épidémie.
L’agence sanitaire a noté une baisse significative de l’adhésion aux recommandations. La situation s’est nettement améliorée dans le pays, mais les autorités continuent la sensibilisation de la population à la vaccination contre le coronavirus, aux rappels, surtout les personnes à risque (plus de 65 ans ou ayant des comorbidités). Il s’avère pourtant qu’une personne fragile sur deux n’envisage pas de se faire inoculer contre le la Covid-19 ni contre la grippe. D’après l’enquête, seulement 49 % de ces Français comptent se faire administrer les vaccins à l’approche de l’hiver.
Une dégradation globale de la santé mentale de la population française a été, par ailleurs relevée. Les états dépressifs ont augmenté de 3 points par rapport au mois de mai. La SpF note 4 points de plus pour les problèmes de sommeil et 1 point supplémentaire pour l’anxiété ou les pensées suicidaires. Le niveau de satisfaction de vie a diminué de trois points. Les mêmes constats avaient été enregistrés l’an dernier en raison de la fin des grandes vacances, de la reprise scolaire ou professionnelle… Aujourd’hui, la dégradation de la santé mentale est "attribuable aux impacts à long terme de la crise sanitaire". Le contexte de tensions internationales et la hausse galopante de l’inflation ont été également cités.