LOUAI-BARAKAT/SIPA
La restauration en France a été frappée de plein fouet par la crise du coronavirus. D’après une étude, la vente à emporter a permis au secteur de limiter les dégâts.
Le secteur de la restauration dans l’Hexagone subit la crise sanitaire liée au coronavirus. Les Français sont contraints de changer beaucoup de leurs habitudes en raison des risques de contamination, mais aussi des mesures de restriction visant à limiter la propagation du virus. La fermeture des bars et restaurants est également un coup dur pour le secteur.
Alors que l’activité de la restauration en France représentait 57 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2019, ces derniers ont baissé à 35,6 milliards d’euros en 2020, selon NPD Group dans son bilan de la restauration hors domicile (RHD) hexagonale pour 2020.
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La crise sanitaire a cependant boosté d’ autres tendances - la restauration rapide, la livraison et le drive - note NPD Group, spécialiste des études de marché. Elles auraient apparemment permis de "limiter les dégâts".
En 2020, la restauration rapide a vu sa fréquentation évoluer, en attirant 43% des visites de consommateurs, contre 36% en 2019. Ce serait la seule à avoir "progressé dans ce marché fragilisé" par la crise. D’après l’étude, elle a gagné 7 points de part de marché "au détriment de la restauration à table, des cantines d’entreprise et de la restauration de loisirs et de transports".
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Avec la vente à emporter, la restauration rapide a mieux résisté à la crise, car elle n’aurait perdu qu’un quart de sa valeur et de ses visites. La restauration à table a été en revanche fortement pénalisée puisqu’elle a perdu la moitié de sa fréquentation et de son chiffre d’affaires.
Si beaucoup de secteurs n’avaient pas forcément eu recours à la vente à emporter ou au drive auparavant, les choses ont changé en 2020. NDP Group note un bond de 25% de ces pratiques l’an passé. La vente à emporter aurait même "doublé ses parts de marché", selon l’étude.
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