L’épidémie de coronavirus continue de se propager en France et à La Réunion. Face à cela, le Premier ministre a décidé de prendre la parole.
En direct sur TF1, Edouard Philippe a souhaité s’exprimer sur les mesures de confinement qu’il souhaite plus strictes.
Le Premier ministre a d’ailleurs annoncé "signer un décret allant dans le sens d’un durcissement des mesures de confinement. Lequel pourra durer encore quelques semaines".
Alors que le confinement a été mis en place depuis une semaine, certaines personnes ne semblent pas avoir pris au sérieux la gravité de cette épidémie. "Dans certains endroits du territoire, un certain nombre de gens ne respectent pas les règles qui sont formulées."
C’est pourquoi, le gouvernement a décidé de durcir les sanctions. "L’amende de 135 euros pourra être majorée à 375 euros. Et en cas de récidive, elle peut être portée jusqu’à 1500 euros", a indiqué le premier ministre.
Pour s’assurer que ces consignes soient scrupuleusement respectées, Edouard Philippe a annoncé "qu’il faudra dater et donner l’horaire du papier que l’on doit porter avec soi lorsque l’on sort".
D’ailleurs, c’est pour cela que le chef du gouvernement a décidé de limiter les sorties sportives à un rayon d’un kilomètre et à une heure maximum et évidemment tout seul.
Le premier ministre ne veut pas de couvre-feu à l’échelle nationale. Toutefois, "des instructions ont été données aux préfets qui peuvent considérer, s’il y a besoin, de prendre des mesures de couvre-feu. Sur certaines parties du territoire, il peut arriver que nous ayons besoin de mesures strictes de confinement", a précisé Edouard Philippe.
"On peut dire confinement général et absolu, mais il faudra toujours que les gens mangent", a ajouté le chef du gouvernement.
Le Premier ministre a décidé également de fermer l’ensemble des marchés ouverts, invoquant le fait que les personnes ne respectent pas les mesures et gestes barrière.
"Nous avons pris la décision de fermer les marchés ouverts." Cependant, des dérogations sont possibles, puisqu’"il sera permis aux préfets, à la demande des maires, de déroger à cette règle".
Le premier ministre a assuré que les chômeurs qui arrivent en fin de droit verraient ces derniers prolongés "aussi longtemps que durera l’état d’urgence sanitaire". "C’est protecteur et nécessaire si on veut reconstruire notre économie", a-t-il ajouté.
Concernant le chômage partiel, Édouard Philippe a mis en avant "le système le plus généreux d’Europe". "Je veux faire en sorte que ceux dont l’activité doit s’interrompre peuvent conserver leur rémunération et que les salariés puissent être conservés". Le Premier ministre a d’ailleurs expliqué que 24 textes seront présentés au prochain conseil des ministres sur le fondement de la loi relative à l’état d’urgence sanitaire.
"Nous avons pris la décision que, lorsque des obsèques ont lieux, elles puissent se dérouler avec au maximum une vingtaine de personnes, soit la très proche famille", a-t-il détaillé.
Le chef du gouvernement a mis en avant la nécessité de "préserver l’humanité dans ces moments", tout en cantonnant la cérémonie funéraire à de "tout petits rassemblements".
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