Après la remise des copies manquantes du baccalauréat par les correcteurs grévistes, certains jurys ont dû refaire les délibérations avant de faire passer les oraux de rattrapage.
Pour assurer la sortie des résultats du bac vendredi, le ministre de l’Éducation avait déclaré que les notes manquantes à cause de la rétention faite par les correcteurs grévistes seraient remplacées par celles du contrôle continu. Ces professeurs ont finalement rapporté les copies dans les centres d’examen dans la matinée du lundi 8 juillet. En possession de toutes les notes, quelques jurys étaient réunis pour délibérer à nouveau.
Les oraux de rattrapage ont débuté lundi. Paul, un professeur d’histoire-géo au lycée Le Corbusier à Aubervilliers, s’est exprimé sur Europe1. Il s’avère qu’après avoir saisi les notes manquantes, "88% des relevés de notes (…) étaient modifiés", si l’on appliquait les règles du baccalauréat définies par le code de l’éducation. "Cela implique que des candidats déclarés bacheliers vendredi sont en dessous des résultats et, dans l’autre sens, il y a aussi des gens recalés qui maintenant sont devenus bacheliers", a-t-il expliqué.
Jean-Michel Blanquer avait promis que seule la meilleure serait conservée pour éviter la déception des candidats. Mais Paul, estime que si aucun résultat n’est revu à la baisse, cela "implique une falsification juridique". Les notes véritables sont donc remplacées par "des fausses notes ou des notes de contrôle continu". "On lui laisse la responsabilité de cette falsification juridique", a-t-il ajouté.
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