Les citoyens membres de la Convention citoyenne pour le climat ont proposé différentes mesures dont la limitation à 110 km/h sur les autoroutes. Le gouvernement s’est dit favorable à cette idée.
Après une concertation, des propositions ont été soumises au gouvernement par la Convention citoyenne pour le climat, composée par les citoyens tirés au sort. Ils ont ainsi proposé une limitation de vitesse à 110km/h sur les autoroutes. Comme le rapporte Le Figaro, les ministres concernés, interrogés lundi 22 juin, sont presque tous allés dans le sens de cette proposition.
Sur BFMTV, Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique, s’y est dite favorable "à titre personnel". "Si on baisse la vitesse, on réduit de 20 % l’émission de gaz à effet de serre, c’est donc une mesure efficace pour le climat", a-t-elle souligné. Toutefois, elle s’est empressée de dire qu’elle ne prend pas sa voiture tous les matins pour faire 30 kilomètres. "Je pense que c’est important de vérifier qu’il y a une adhésion des Français et de ceux qui sont concernés, ce n’est pas mon cas", a-t-elle souligné.
De son côté, sur Europe 1, Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Economie a prévenu qu’elle a entendu ce qu’ont dit les Français sur les 80 km/h. "D’un point de vue personnel, cette mesure ne me pose pas de problème", a-t-elle précisé. Cependant, elle a rappelé que ces "150 citoyens ne définissent pas la norme". D’après ses dires, ils font des propositions, puis les renvoient aux responsables politiques. Et pour cause : à l’époque, la limitation sur les départementales avait suscité une vive polémique. Elle a même semé les premières graines du mouvement des "Gilets Jaunes".
Le débat sur cette limitation de 110 km/heures sur les autoroutes s’annonce déjà explosif. Sur la chaîne RTL, le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari a indiqué "un beau sujet politique qui n’est pas une mesure administrative". "Cette restriction de vitesse a trait à l’écologie, à la sécurité routière, au rapport qu’ont les Français vis-à-vis de leur liberté et donc, de ce point de vue-là, ce sont des beaux sujets de démocratie", a-t-il affirmé.
Quelques avis du gouvernement ont été ainsi recueillis concernant cette mesure. Emmanuel Macron devra apporter "une première réponse" aux 150 citoyens, a priori le 29 juin prochain. La piste du référendum fait partie des hypothèses envisagées. Effectivement, le président de la République s’était engagé à "rendre compte personnellement de ce (qu’il) ferait de ces mesures", lors de la création de la Convention. Il avait signifié qu’ensuite, elles trouveront leur cheminement par voie de référendum, législative ou réglementaire.