Devant l’Assemblée nationale, la députée de La France insoumise, Bénédicte Taurine a martelé que tout le monde peut être contaminé par le glyphosate et qu’il s’agit d’une question de santé.
Jeudi 21 février, la députée de La France insoumise, Bénédicte Taurine a présenté une proposition de loi demandant l’interdiction du glyphosate à partir du 27 novembre 2020. En parallèle, elle a aussi participé à une campagne de prélèvement d’urine avec une quinzaine de députés mercredi. Grâce à cette campagne "J’ai des pesticides dans mes urines, et vous", 611 analyses ont été collectées et de nombreuses plaintes ont été déposées. "Il s’agit d’une question de santé", a signifié la députée et tout le monde peut tous être contaminés au glyphosate.
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En sachant qu’elle n’a aucune chance de passer, cette proposition de loi a tout de même été présentée à l’Assemblée. Et la députée a déploré l’existence des rétropédalages trop récurrents. "Au début, le président de la République s’était engagé à faire interdire le glyphosate", a-t-elle indiqué. Mais Emmanuel Macron est revenu sur sa décision en disant en janvier que la France ne parviendra pas à s’en passer à 100%. "C’est pour cela qu’il est nécessaire de l’inscrire dans la loi et la France pourrait servir d’exemple en Europe dans ce sens", a-t-elle martelé. D’ailleurs, avec les plaintes, la voie judiciaire a mené à l’annulation de l’autorisation de mise sur le marché du Round Up 360 le 15 janvier dernier.
Dans ce contexte pourtant, la majorité a argumenté que pour le moment, le secteur agricole n’a aucune autre alternative. Face à ce constat, Bénédicte Taurine a expliqué que les solutions existent mais elles sont plus chères que la molécule. "Tant qu’une loi ne les impose pas et qu’on ne met pas des moyens pour trouver d’autres alternatives, on choisit toujours les moyens les moins coûteux", a-t-elle clarifié. Jusqu’ici, les intérêts économiques passent avant la santé de la population. "Il est nécessaire de revoir entièrement notre modèle agricole et économique", a-t-elle conclu.