Favorable à la congélation des ovocytes, la ministre de la Santé veut toutefois rester sur ses gardes. Dans le Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro ce dimanche, Agnès Buzyn a fait part de son sentiment.
La ministre de la Santé a réagi ce dimanche à une lettre ouverte de la chanteuse Lorie. Atteinte d’endométriose, la jeune femme a demandé au chef de l’Etat de permettre la congélation préventive d’ovocytes même dans les formes considérées comme "pas assez sévères" pour en bénéficier.
Dans le Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro ce dimanche, Agnès Buzyn ne voit aucun inconvénient pour plus de "liberté" à ce sujet, tout en restant sur ses gardes. "Je suis plutôt favorable à ce qui ouvre et donne plus de liberté, mais je souhaiterais qu’il y ait quand même des garde-fous pour que toutes les femmes à l’âge de 30 ans en France ne décident pas de congeler leurs ovocytes pour faire des enfants à 40 ans mais s’inscrivent bien dans des grossesses plus précoces", a-t-elle développé.
Le sentiment d’Agnès Buzyn sur la congélation des ovocytes reste partagé et assez compliqué. A son avis, le plus important est de se poser la question sur les raisons pour lesquelles une société ne permet pas aux femmes de faire à la fois leur carrière et des enfants. Il faut également connaître pourquoi ces femmes sont contraintes de faire une carrière précoce et de faire des enfants tardivement, a soulevé la ministre. "Je préférerais qu’on s’attaque au problème de fond qui est qu’il faut qu’on favorise à des femmes jeunes qui veulent une carrière aussi la capacité de faire des enfants.", a-t-elle proposé sur le récit de LCI.
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L’autoconservation des ovocytes est aujourd’hui régie par un encadrement très strict. Elle est uniquement permise pour des raisons médicales (cancers...) ou pour une femme qui donne une partie d’entre eux. Il est en revanche interdit de les préserver pour prévoir d’éventuels problèmes de fertilité dus à l’âge, après 35 ans.