Les députés ont voté à l’unanimité dans la nuit de vendredi à samedi un allongement du congé paternité. Cette mesure est appliquée dans le cas d’un enfant prématuré et admis dans une unité de soin spécialisé après un accouchement.
Cet amendement gouvernemental entre dans le cadre du projet de loi de finance de la sécurité sociale. L’Assemblée nationale a alors adopté dans la nuit de vendredi à samedi une prolongation du congé paternité. Le texte a été voté à l’unanimité par les députés. Cette réforme concerne un nouveau-né hospitalisé dans une unité de soin spécialisé après sa naissance. Le vote solennel du texte en première lecture devrait se dérouler mardi après-midi avant son adoption définitive d’ici fin décembre. Le coût de la mesure est évalué à environ 25 millions d’euros en 2019 et 33 millions d’euros en année pleine pour la branche famille.
Près de 60 000 par an sont nés prématurés en France. L’amendement voté à l’hémicycle tente de remédier à la situation avec la mise en place d’un congé paternité supplémentaire pendant la période d’hospitalisation de l’enfant. Selon la ministre de la Santé, sa durée va être fixée par décret. Toujours-est il que ce congé sera appliqué à tous les régimes de sécurité sociale pour garantir une stricte équité entre les assurés. "Les modalités d’indemnisation seront les mêmes que celle du congé paternité actuel, c’est-à-dire un versement d’une indemnité journalière pour tous les salariés et les travailleurs indépendants et l’attribution d’une allocation de remplacement pour les exploitants agricoles", a expliqué la ministre sur le récit d’Europe1.
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L’allongement du congé paternité a pour but de renforcer le lien entre le parent et l’enfant. Il vise aussi à améliorer la santé publique, car elle assurera un meilleur accompagnement de l’enfant pendant son hospitalisation. "Elle participera également au soutien de la mère de l’enfant pendant cette période critique", a souligné Agnès Buzyn.