La France a fait savoir dans son Journal officiel, la suspension de toutes les procédures d’adoption d’enfants vivant en Russie et en Ukraine.
Dans le Journal officiel du jeudi 10 mars, la France a annoncé qu’elle suspendait pour une durée 3 mois "toutes les procédures d’adoption internationale concernant des enfants ayant leur résidence habituelle en Russie et en Ukraine". Comme le précise le journal Le Parisien, cette mesure d’urgence a été adoptée pour éviter toute prise de risque pour les enfants et leurs familles adoptives dans cette guerre qui n’épargne pas les civils.
L’arrêté, signé au 7 mars, a été pris par le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Il prévoit que les procédures d’adoption les plus avancées pourront néanmoins aboutir. Ainsi, pour les Français concernés par un projet en Russie, la suspension s’applique en effet aux dossiers "n’ayant pas donné lieu, à la date de la publication du texte, à apparentement par les autorités russes compétentes".
Pour les Ukrainiens, la suspension n’est pas effective au même moment de la procédure. Pour les adoptants qui ont fait une demande d’adoption en Ukraine, elle est valable pour les dossiers "n’ayant pas donné lieu", au 7 mars, "à une décision des autorités ukrainiennes compétentes de mise en relation entre l’enfant et les candidats à l’adoption".
Le Haut-commissaire aux réfugiés, Filippo Grandi et la cheffe de l’UNICEF, Catherine Russell se sont exprimés sur les procédures d’adoption.
Lundi 7 mars, ils ont rappelé que le mieux pouvait parfois, être l’ennemi du bien et qu’une évacuation sans prendre les précautions nécessaires pouvait mal se terminer.
Par ailleurs, cela pourrait mettre les enfants en danger et à portée de prédateurs et de trafiquants. Ces responsables ont notamment noté "que les adoptions ne doivent pas être autorisées pendant ou tout juste après des situations d’urgence", même si les familles d’accueil ou des foyers peuvent offrir "une protection critique".
> A lire aussi : Assemblée : adoption définitive d’un texte facilitant les adoptions d’enfants