Durant la période de confinement lié à l’épidémie de coronavirus, les bénévoles de l’association SOS Amitié ont répondu à beaucoup plus d’appels émanant de personnes songeant au suicide.
Les huit semaines de confinement dû à la crise du coronavirus ont "provoqué des angoisses profondes, de la détresse et des souffrances exceptionnelles" chez les gens, selon SOS Amitié, mardi 16 juin. Les bénévoles de l’association ont répondu à plus de 102 000 appels du 15 mars au 10 mai, soit 32 % de plus qu’à la même période en 2019.
D’après le bilan dressé par SOS Amitié, les écoutants auraient reçu 40% d’appels supplémentaires évoquant un suicide, par rapport la même période de l’an dernier. L’association a affirmé que pour un tiers du total des appels, le mal-être est dû au confinement. Les appelants ont surtout évoqué leur solitude, leurs peurs, leurs angoisses, mais aussi des "violences familiales et conjugales", des "nuisances du logement et du voisinage".
SOS Amitié a souligné que le suicide reste "parmi les premières raisons d’appels". Il s’agit de la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans. Cette tranche d’âge représenterait 12 % des appelants. Ces jeunes sont de l’ordre de 35 % à contacter l’association par chat et 28 % par mail. Selon l’association, "pour chacun de ces médias, 30 % d’entre eux évoquent le suicide".