Les signalements de violences conjugales auprès des forces de l’ordre ont énormément augmenté, a annoncé la secrétaire d’Etat chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, ce jeudi 16 avril.
Au micro de Franceinfo ce jeudi 16 avril, Marlène Schiappa a fait état d’une hausse jamais vue des signalements de violences conjugales au niveau des forces de l’ordre. Ce résultat est dû au confinement imposé afin de limiter la propagation du coronavirus, a-t-elle estimé.
Il y a dix jours, le ministère de l’Intérieur a révélé une hausse de 32 % de ce genre de signalements auprès de la gendarmerie et de 36 % à la préfecture de police de Paris. "Sur notre plateforme qui s’appelle Arrêtons les violences, il y a eu cinq fois plus de signalements qu’habituellement pendant la période de confinement", a indiqué la secrétaire d’Etat.
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Des points d’accueil et d’écoute ont été placés dans les centres commerciaux. Grâce à cela, plus de 60 femmes sont actuellement protégées par des associations, lance Marlène Schiappa.
"Paradoxalement, il y a un peu moins d’appels numéros 39 19. Mais c’est surtout parce qu’il est très difficile de téléphoner quand vous êtes confinée avec un homme violent", a-t-elle poursuivi.
Par ailleurs, des systèmes d’alerte des forces de l’ordre ont également été placés dans les pharmacies. La secrétaire d’Etat a rappelé que les femmes victimes de violences conjugales pouvaient envoyer un SMS au 114 pour alerter les forces de l’ordre.
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Les femmes violentées par leur mari ou partenaire peuvent s’enfuir. A défaut, le gouvernement avait financé jusqu’à 20 000 nuitées d’hôtel pour les conjoints violents, a fait savoir Mme Schiappa. "Une plateforme d’hébergement du conjoint violent a été créée", a-t-elle précisé
Parallèlement à cette plateforme, la justice peut prononcer des évictions contre le conjoint violent. Pour le gouvernement, il faut cesser la cohabitation dangereuse entre les deux personnes. L’agresseur sera hébergé ailleurs pour que la femme et les enfants puissent garder le domicile conjugal.
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