Entre le 17 mars et le 26 avril, une étude a révélé que deux fois plus de cas d’arrêts cardiaques ont été enregistrés en région parisienne.
Selon les données chiffrées du registre francilien (Paris et Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) et du Centre d’Expertise Mort Subite (Paris-CEMS), 521 arrêts cardiaques ont été enregistrés en dehors de l’hôpital en région parisienne au début du confinement. D’après une étude, entre le 17 mars et le 26 avril, un taux de 26,6 % d’arrêts cardiaques pour un million d’habitants a été recensé contre 13,4 % entre 2012 et 2019 à la même période.
Il s’agit d’une étude réalisée par Eloi Marijon et Nicole Karam issus du Centre de Recherche Cardiovasculaire de Paris (Inserm/Université de Paris) avec la collaboration avec Daniel Jost de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Les résultats de ces investigations ont été publiés dans le magazine scientifique britannique The Lancet Public Health. Le professeur Eloi Marijon a expliqué à l’Agence Presse France que : "Le profil des patients est le même que d’habitude [2/3 d’hommes, autour de 69 ans]" et plus de 90 % des arrêts cardiaques sont survenus à domicile devant témoins.
Cette hausse du taux des arrêts cardiaques est probablement en lien avec une "rupture du suivi médical des patients", a expliqué le Pr Marijon. Selon lui, il est probable que les patients "ont craint de gêner (...), ou ont eu peur, pour certains, d’être contaminés à l’hôpital".
Outre cette défaillance de soins subie par certains patients souffrant de pathologies cardiaques, l’automédication, la sédentarité, ou encore le stress constituent des explications possibles à cette hausse des cas d’arrêts cardiaques. A ceci s’ajoute aussi des possibles difficultés à joindre les secours, rapporte Pourquoidocteur.fr.
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