Serge Atlaoui, artisan soudeur originaire de Metz, s’apprête à quitter l’Indonésie où il a passé 17 ans dans le couloir de la mort. Arrêté à Jakarta en 2005, cet homme aujourd’hui âgé de 61 ans était condamné à mort en 2007 pour trafic de drogue. Depuis, il n’a cessé de clamer son innocence. Préoccupée par son état de santé, la France a officiellement demandé son rapatriement. Après de longues négociations, un accord entre Paris et Jakarta permettra son retour dans le pays.
Le transfert de ce père de famille dans l’Hexagone est prévu pour le 4 février. "L’accord doit être signé vendredi en début d’après-midi à Jakarta par M. Yusril et par Gérald Darmanin, ministre français de la Justice, à distance depuis Paris, par visioconférence", a affirmé une source proche des négociations, selon les propos relayés par TF1. Ensuite, "il faudra encore quelques jours pour régler les derniers détails", a-t-elle ajouté. Cette nouvelle suscite autant d’espoir que de questions. Quelle sera sa situation une fois en France ? Restera-t-il en détention ou sera-t-il laissé libre ?
Serge Atlaoui a toujours nié être un trafiquant. Il a été arrêté dans une usine où de la drogue a été découverte, les autorités l’accusant d’être un "chimiste". Cependant, le sexagénaire affirmait avoir travaillé sur un site qu’il croyait légal. Il a d’abord été condamné à la prison à vie, mais sa peine a ensuite été alourdie et transformée en peine de mort. Prévue en 2015, son exécution a été suspendue après des pressions diplomatiques françaises. Malade, a été transféré dans une prison à Jakarta, où il a reçu un traitement régulier à l’hôpital.