Dans le cadre du déconfinement en France, un concert-test sera organisé à l’AccorHotels Arena de Paris le 29 mai prochain.
Un concert-test sera organisé par Prodiss, le syndicat national du spectacle musical et de variété, avec l’AP-HP à l’AccorHotels Arena de Paris le 29 mai prochain. Cet événement entre dans le cadre du déconfinement progressif en France. Pour cette expérimentation, les organisateurs souhaitent réunir 20 000 volontaires.
Au micro de France Info, Malika Séguineau, directrice générale du Prodiss, a indiqué rechercher encore 5 000 volontaires. "Il faut que nous soyons certains le jour J d’avoir les deux groupes avec 5 000 personnes au concert et 2 500 personnes qui continuent à vivre leur vie", a-t-elle précisé. Selon ses explications, l’AP-HP sélectionnera les candidats pour cette étude clinique sous forme de concert dont l’objectif est de supprimer la condition de la distanciation entre les spectateurs.
Pour cette expérimentation, des critères d’inclusion précis ont été définis par l’AP-HP et il y aura un système de tirage au sort. "On a effectivement le nombre aujourd’hui, mais il faut que nous soyons au-delà du nombre car ensuite il y a tout le processus de rentrer dans le protocole scientifique", note la directrice.
Par ailleurs, il est nécessaire de garder le nombre de participants tout au long de la chaîne. Malika Séguineau a également annoncé que le processus démarre dès la semaine prochaine puisque les 7 500 personnes devront être testées pendant 3 jours sur site à l’AccorHotels Arena.
Sur France Info, la patronne de Prodiss a aussi expliqué qu’il ne s’agit pas simplement d’une participation le 29 mai, mais il faut s’engager à participer à cette expérience clinique jusqu’à la fin. Effectivement, 7 jours après la manifestation, il faut renvoyer un test. Il faut aussi les tests pour comparer les niveaux de contamination entre le groupe qui aura assisté aux concerts et le second groupe qui aura continué à vivre sa vie.
Interrogée s’il n’est pas trop tard pour organiser un tel concert-test, puisque de nombreux lieux rouvrent le 19 mai, la directrice a indiqué qu’il était temps que ce concert arrive.
D’ailleurs, selon ses dires, tous les lieux ne sont pas rouverts et tous les spectacles ne sont pas de nouveau autorisés, notamment les grands rassemblements de 5 000 personnes. "Nous, ce qu’on essaie c’est de construire un protocole adapté à ce type de configuration qui demeure interdite", a-t-elle signifié.
Evalué à environ 1,5 million d’euros, le coût de ce concert-test est assez élevé. Alors pourquoi on ne peut pas se contenter des résultats des tests déjà organisés, comme à Barcelone ? En réponse à cette question, Malika Séguineau a expliqué que jusqu’ici, cela ne suffit pas à déclencher l’autorisation en France. A Barcelone, ce n’est pas une expérience clinique, également nommée expérience observationnelle. Il s’agit d’une première étape, très intéressante, mais les résultats scientifiques sont beaucoup moins costauds, selon elle. "Nous, depuis un an quand on évoque ce problème des configurations debout, on ne cesse de nous dire c’est le cas le plus complexe, qu’il faut construire des protocoles adaptés, qu’il faut des données", a-t-elle réitéré.
> Notre dossier sur le coronavirus