Depuis le début de son installation dans les foyers français, les compteurs Linky sont la cible de très nombreuses critiques. L’UFC-Que Choisir a décidé de saisir le Conseil d’Etat pour sanctionner "l’inaction gouvernementale défavorable au pouvoir d’achat des Français".
L’afficheur déporté du compteur Linky devait permettre à tous les consommateurs d’avoir une information sur leur niveau de consommation électrique en temps réel dans leur lieu de vie, relate Le Figaro. Il s’agissait d’une mesure inscrite dans la loi Transition énergétique pour la croissance verte de 2015. L’installation de cet afficheur devait être effective au 1er janvier 2018 pour les ménages précaires.
Déjà reculé d’un an (1er janvier 2019), le dispositif risque d’être de nouveau reporté, voire purement et simplement enterré, au vu de l’inaction de l’administration, dénonce l’UFC-Que Choisir dans un communiqué. En effet, l’arrêté indispensable pour couvrir les coûts des fournisseurs distribuant l’afficheur déporté n’a toujours pas été publié par le ministère. Aucun calendrier n’a été proposé à ce jour.
L’association de consommateurs insiste sur le fait que le gouvernement ait pris du retard. Dans son communiqué, elle a annoncé avoir saisi le Conseil d’Etat pour "sanctionner l’inaction gouvernementale défavorable au pouvoir d’achat des Français". "L’UFC-Que Choisir rappelle que cet afficheur déporté est également réclamé par les autorités publiques comme l’ADEME, le Médiateur national de l’Énergie ou encore la Cour des comptes", poursuit l’association dans le communiqué.
Le dispositif est reconnu comme un outil indispensable pour permettre aux consommateurs de réduire leur consommation et donc leur facture. Elle demande ainsi à ce que l’Etat publie les textes nécessaires pour permettre l’installation de cet affichage.