Le gouvernement a publié lundi 4 novembre les documents relatifs à ses politiques énergétique et climatique. De nombreuses propositions sont détaillées dans cette feuille de route.
Deux documents relatifs aux politiques énergétique et climatique ont été dévoilés lundi par le gouvernement. Ils incluent plusieurs propositions, dont l’accélération des énergies renouvelables et la relance du nucléaire. Pour respecter l’Accord de Paris sur le climat et les objectifs européens, la trajectoire de réduction des émissions françaises, par secteur, est aussi mentionnée dans cette nouvelle feuille de route. "Cet ensemble de textes permettra, enfin, de parachever le renouveau de notre ambition écologique", a souligné la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.
Selon France Info, le texte fixe l’objectif de réduire de 50% les émissions brutes de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030. Cette réduction concerne les émissions territoriales, excluant les émissions dues à la consommation de biens et services importés. Ce pourcentage correspond à la part française de l’effort de baisse des émissions imposé par la législation européenne. Pour l’atteindre, "nous devons baisser nos émissions de 5% chaque année entre 2022 et 2030, contre 2% de réduction annuelle en moyenne entre 2017 et 2022", a précisé le ministère de la Transition écologique.
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Les deux documents mentionnent également l’abandon des énergies fossiles au profit d’un mix plus décarboné. "A l’horizon 2050, aucune énergie ne devra provenir des sources fossiles que sont le pétrole, le gaz et le charbon", d’après la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Le texte présente ainsi plusieurs propositions.
Concernant le nucléaire, le gouvernement vise un niveau de production de 360 à 400 térawattheures (TWh) par an.
Pour les énergies renouvelables, la PPE prévoit une "forte augmentation" du rythme actuel de déploiement de l’électricité photovoltaïque avec un objectif de 60 gigawatts (GW) d’ici 2030. L’optimisation de l’éolien terrestre est également mentionnée dans les documents avec un "maintien du rythme actuel de 1,5 gigawatt par an".
Par ailleurs, le 18 octobre, l’exécutif s’est exprimé sur le déploiement de l’éolien en mer. Il prévoit une cinquantaine de parcs éoliens sur toutes les façades maritimes de l’Hexagone pour atteindre 18 GW de capacité installée en 2035 et 45 GW en 2050.
D’ici 2030, la France doit viser une consommation d’énergie finale de 1 243 TWh impliquant une baisse de 28,6% sur la période 2012-2030. Pour atteindre cet objectif, plusieurs actions sont évoquées dans la PPE.
Parmi elles, la feuille de route cite la rénovation de 400 000 maisons et 200 000 logements collectifs par an, ou encore une baisse annuelle de 1% de la consommation énergétique des organismes publics. La continuité des gestes de sobriété mis en place lors de l’hiver 2022-2023 et la pérennisation des certificats d’économies d’énergie sont aussi envisagées. En outre, ces documents mentionnent aussi l’ambition de vendre deux tiers de voitures électriques en 2030.
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