Le gouvernement a pris la décision en Conseil des ministres de dissoudre le mouvement catholique intégriste Civitas, comme l’a annoncé Olivier Véran ce mercredi matin. Ce groupe fait l’objet d’une enquête judiciaire suite à l’incendie de la résidence de l’ancien maire de Saint-Brévin.
Après avoir fait l’objet de suspicions pendant plusieurs mois, Olivier Véran a annoncé dans la matinée de ce mercredi 4 octobre, la dissolution du mouvement catholique intégriste Civitas. Cette décision intervient alors que plusieurs de ses membres sont soupçonnés d’être impliqués dans l’incendie de la résidence de l’ancien maire de Saint-Brévin. Comme le note BFMTV, Civitas se présente sur son site officiel comme étant "un mouvement politique œuvrant à promouvoir et défendre la souveraineté, l’identité nationale et chrétienne de la France".
Il y a quelques mois, les associations Stop Homophobie et Mousse avaient engagé des poursuites légales à l’encontre de Civitas, alléguant des actes discriminatoires basés sur l’identité de genre. Cette action en justice faisait suite à l’annulation, sous l’influence notamment de Civitas, d’un concert du chanteur Bilal Hassani qui devait se tenir dans une ancienne église. Le chanteur avait fait l’objet de menaces plusieurs jours avant son show prévu.
> Sur le même sujet : Gérald Darmanin : "J’ai demandé à mes services d’instruire la dissolution de Civitas"
En février, Alain Escada, président de Civitas, avait appelé ses partisans à manifester contre un centre d’accueil de demandeurs d’asile à Saint-Brévin. Peu après, le domicile du maire avait été incendié, le poussant à démissionner en raison de menaces de mort. La nouvelle maire avait porté plainte contre les "intimidations" de l’extrême droite.
En août, Gérald Darmanin a ordonné l’examen de la dissolution de Civitas en réaction à des propos antisémites tenus lors de leur université d’été. Alain Escada avait appelé à "rétablir les lois de catholicité" et à revenir à la situation pré-1789 où les juifs n’avaient pas accès à la nationalité française. Lié à l’extrême droite catholique, le mouvement a été autorisé au financement des partis politiques en 2016 et a soutenu la candidature d’Éric Zemmour en 2022.
> Toute l’actualité en France sur LINFO.re