Selon les mises en demeure parues le lundi 13 décembre sur le site du régulateur, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a sommé cinq sites pour adultes (Tukif, Xhamster, Xnxx, Pornhub, et Xvideos) d’empêcher l’accès de leurs contenus aux mineurs.
Dans les 15 jours à venir, s’il y a non-respect de cette obligation, Tukif, Xhamster, Xnxx, Pornhub, et Xvideos s’exposent à un blocage total de leur accès en France. Dans des déclarations relayées par les médias français comme Le Monde, le CSA a expliqué : "avec ces décisions, nous en appelons à la responsabilité des opérateurs qui se doivent de mettre en place les dispositifs nécessaires pour empêcher l’accès des mineurs à leurs contenus".
Le régulateur arguant qu’un mineur, et en particulier un enfant qui se retrouve devant des contenus inadaptés, tels que les contenus pornographiques, "peut être durablement, et a minima, choqué".
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C’est après avoir été saisi par trois associations, fin novembre 2020, que le CSA a pris cette décision. Il s’agit de l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique (OPEN), de l’Union nationale des associations familiales (UNAF), et du Conseil français des associations pour les droits de l’enfant (Cofrade).
A l’origine, ces trois organisations visaient huit sites en particulier qui "ne comportaient qu’un simple ‘disclaimer’ [un message d’avertissement permettant à l’internaute de déclarer être majeur] pour seule mesure visant à restreindre leur accès par des mineurs".
"Il est important de mettre sous pression les sites pornographiques pour qu’ils ne puissent pas continuer à ne pas respecter le cadre légal de l’industrie qu’ils ont choisi, qui stipule de ne pas exposer les mineurs à la pornographie", a réagi Justine Atlan, directrice de l’association e-Enfance.
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