Lors d’une intervention devant les sénateurs ce mercredi, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a promis une sanction pour chaque faute, chaque expression raciste de la part d’un gendarme ou policier.
Le ministre de l’Intérieur s’est exprimé au lendemain d’une manifestation interdite ayant réuni près de 20 000 personnes. Le rassemblement a été organisé en hommage à Adama Traoré ainsi qu’à George Floyd et contre les violences policières. Lors de sa prise de parole devant les sénateurs mercredi, Christophe Castaner s’est dit "intransigeant". "Il faut faire en sorte que chaque faute, chaque excès, chaque mot, y compris les expressions racistes, fassent l’objet d’une enquête, fassent l’objet d’une décision, fassent l’objet d’une sanction", a-t-il souligné sur le récit de LCI. Le locataire de la place Beauvau a précisé que les forces de l’ordre sont les premiers bénéficiaires de cette intransigeance d’exemplarité. Chaque faute doit être sanctionnée et elle est sanctionnée, a-t-il martelé.
Christophe Castaner est également revenu sur le dispositif policier et de la gendarmerie mis en place pendant le confinement en réponse à la question d’un sénateur. Le ministre de l’Intérieur a déclaré que ses services ont recensé 120 guets-apens durant cette période. Dans la foulée, 300 individus ont été arrêtés dans le cadre de violence urbaine. Certaines personnes ont déjà écroué. Le ministre a confié qu’il n’y avait aucun relâchement sur le terrain et que malgré l’actuel mouvement dans certains quartiers, la situation resterait inchangée. Enfin, le locataire de la place Beauvau a souligné que son ministère a bénéficié de l’apport d’un milliard d’euros supplémentaire dans son budget depuis 2017, ainsi que le recrutement en cours de "10 000 policiers et gendarmes".
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