Un rapport de la commission d’enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires a été rendu public ce jeudi 5 juillet. Les parlementaires évoquent les failles du parc nucléaire français et les risques réel d’accidents qui pourraient s’y produire.
La commission parlementaire, créée le 31 janvier et présidée par le député du Nord, Paul Christophe (LR) a réalisé cinq mois d’enquête, avec des visites sur les sites des centrales français. Des dizaines d’experts et acteurs du secteur nucléaires ont également été entendus dans le cadre de cette affaire.
Le rapport sur la sécurité de ces [centrales nucléaires->http://www.linfo.re/tags/centrale-nucleaire] a été dévoilé en exclusivité ce jeudi par Le Parisien. D’après les députés, il existe un risque important d’un accident nucléaire en France. Un autre rapport de l’ONG Greenpeace sur le même sujet, en octobre 2017, est arrivé à la même conclusion.
Pour décrire le système français, les experts de la commission ont établi, durant ces mois d’enquête, toute une liste de "failles" de sûreté qui est rattachées à des risques naturels mais aussi de sécurité, en parlant les défaillances humaines. Le rapport évoque le vieillissement des centrales nucléaires. Cela les inquiètes énormément car, lors de leur descente sur le terrain, ils ont remarqué des marques de dégradation sur beaucoup de pièces. La question sur "la pertinence de la prolongation de la durée de vie de certaines centrales" se pose d’après eux.
En outre, le recours devenu "massif" à la sous-traitance est également pointé du doigt. D’après les parlementaires, "l’EDF gère désormais 80% de la maintenance". Barbara Pompili, député LREM et rapporteure de la commission, déplore dans le rapport le fait qu’"en faisant appel pour ses travaux de maintenance à des entreprises tiers, l’EDF n’est plus en mesure d’assurer elle-même certaines interventions délicates sur ses réacteurs".