A, B, C, D ou E, le Nutri-score va changer, d’ici quelques semaines. Le but est d’être plus cohérent avec les recommandations alimentaires.
Le Nutri-score a fait son entrée en France en 2017. Il s’agit d’un système d’étiquetage nutritionnel à cinq niveaux, allant de A à E, et du vert au rouge. Il est établi en fonction de la qualité nutritive d’un produit alimentaire.
D’ici quelques semaines, le Nutri-score va changer. Le but est d’être plus cohérent avec les recommandations alimentaires. Ce système va davantage valoriser les produits complets, sans sucre et sans sel. Ainsi, cinq catégories de produits vont évoluer.
Les produits transformés, les plats préparés et certaines pizzas surgelées passeront de la meilleure note (A ou B) à C ou D. Quant aux produits laitiers, les produits sucrés n’auront pas les mêmes notations que ceux non sucrés.
Thead sur le nouveau calcul du Nutri-Score ?
Je vous ai tracé des graphes comparant le avant/après
Synthèse en 10 images : https://t.co/x5txRItSZO
Vidéo 1 : calcul du Nutri-Score https://t.co/5EjGtOcLvL
Vidéo 2 : nouvelles règles https://t.co/s0PBA2mTAb#Nutriscore— Thibault Fiolet 🇪🇺 (@T_Fiolet) September 3, 2022
Il y aura également du changement pour les céréales. Les complètes obtiendront une meilleure note que celles raffinées. Par ailleurs, les céréales à teneur en sucre élevée verront leur note baissée, passant ainsi de A à C.
Selon Chantal Julia, médecin nutritionniste, les viandes plus grasses pourront être dégradées en C ou D en fonction de leur classement initial. "Cependant, les viandes très maigres resteront en A", a-t-elle précisé.
Par ailleurs, les viandes rouges auront une note inférieure au saumon, à la volaille et les poissons gras. Même changement pour les huiles, comme celles à base de colza, d’olive ou de noix. Enfin, des changements auront lieu pour les boissons.
Un produit ayant une bonne note au Nutri-score ne signifie pas forcément qu’il est bon pour la santé. En effet, ce système indique juste la qualité nutritionnelle d’un produit.
Cependant, ces changements ne devraient pas éteindre toutes les polémiques autour du Nutri-score. Certains industriels dénoncent ce système qui note "parfois mal" la spécialité locale. En France, l’inter-profession Roquefort a réclamé de ne pas être soumise au logo. Il a notamment fait valoir le respect de la tradition et du patrimoine gastronomique.
"Mais certains groupes, comme Ferrero, Lactalis, Coca-Cola ou Mondelez, refusent toujours de l’inscrire sur leurs emballages", a pour sa part déploré Serge Hercberg, professeur de nutrition à l’université Sorbonne-Paris Nord.
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