ALLILI MOURAD/SIPA
Un cortège de Gilets jaunes a fait irruption devant le domicile manceau de Marlène Schiappa dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 mai. Europe1 fait le point sur les images de la vidéo.
La vidéo a été supprimée des réseaux sociaux à la demande de Marlène Schiappa, pour atteinte à la vie privée. La séquence d’une durée de trois heures montre ce qui s’est passé dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 mai devant le domicile du Mans de la secrétaire d’Etat. Cette dernière a d’ailleurs dénoncé des événements allant "beaucoup trop loin dans l’inhumanité" alors qu’un cortège de Gilets jaunes a fait irruption devant sa maison. Elle évoque notamment "des slogans agressifs", des "menaces de mort" sans oublier le "traumatisme" de ses enfants.
Europe1 a réussi à décrypter les images de cette vidéo faisant apparaître un groupe de quelques dizaines de personnes, dont des enfants. Ils ont erré de nuit dans les rues du Mans brandissant une banderole lisant "manifestation déclarée d’intérêt public". Les bruits étaient assourdissants entre les sifflets et les slogans hostiles au gouvernement. Un peu plus de deux heures après le début de la vidéo, le manifestant ayant filmé la scène s’arrête devant une maison, celle de Marlène Schiappa. "Debout là-dedans, faut se réveiller !", ont alors scandé les Gilets jaunes. Coups de pétards et insultes étaient au rendez-vous, mais les manifestants restent à l’écart. Seul un homme s’est approché de la maison en collant une affiche sur la porte. "Aucun coup n’est frappé contre les fenêtres, contrairement à ce qu’indiquait la secrétaire d’Etat sur Facebook", rapporte le journal.
La justice devra désormais trancher face aux versions divergentes sur cette affaire. Marlène Schiappa a fait part de son intention de porter plainte surtout après la terreur vécue par ses enfants. Six manifestants sont convoqués devant le tribunal ce mercredi. Deux mois après les faits, les chefs de poursuites retenus eux sont bien moindres. Deux personnes sont entendues pour "agression sonore", deux comparaissent pour "organisation d’une manifestation non déclarée" et deux pour "injures sexistes", mais aucun pour menaces.
Lire plus d’actualités en France