Mourad ALLILI/SIPA
Dans son communiqué paru récemment, l’Agence nationale de sécurité du médicament a rappelé que le CBD, produit à base de dérivé du cannabis, "n’est pas un médicament".
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) tire la sonnette d’alarme sur les interactions potentielles entre le CBD et plusieurs traitements médicaux. Entre 2017 et 2023, 58 cas ont été recensés par les centres antipoison, dont 4 graves, un chiffre que l’agence estime largement sous-évalué. Bonbons, tisanes, gâteaux, e-liquides…, le CBD, en vente libre depuis 2015, est souvent perçu comme inoffensif. Pourtant, il peut perturber l’action de nombreux médicaments, en diminuant leur efficacité ou en amplifiant leurs effets secondaires. L’ANSM pointe du doigt 17 familles de traitements à risque, dont les anticoagulants, antidépresseurs, antibiotiques, antiépileptiques et antipsychotiques. Mais d’autres interactions pourraient encore être découvertes.
Les patients sous traitement sont tenus d’informer leur médecin avant toute ingestion de CBD, même occasionnelle, recommande l’ANSM. En cas d’apparition de symptômes tels que nausées, vertiges, somnolence, crises d’épilepsie ou troubles de l’humeur, l’arrêt immédiat du CBD et une consultation médicale sont conseillés. Ces symptômes peuvent se manifester, quelle que soit la forme du CBD consommé (bonbons, gâteaux, tisanes...), et quelle que soit la fréquence de consommation, précise l’ANSM. Les autorités sanitaires rappellent que le CBD "n’est pas un médicament" et appellent à la prudence face aux promesses marketing entourant ce produit dérivé du cannabis.
Plus de détails sur le site de l’ANSM