Le constructeur Renault qui se constitue partie civile dans cette enquête visant Carlos Ghosn en France se réserve "la possibilité de solliciter des dommages et intérêts en fonction de l’issue des investigations en cours".
L’ancien patron de l’alliance Renault-Nissan Carlos Ghosn est visé par une enquête judiciaire en France pour "abus de bien sociaux". Il est, en effet, suspecté d’avoir organisé deux soirées privées au Château de Versailles contre une convention de mécénat signée entre Renault et l’établissement qui assure la gestion du château. Dans un communiqué, la marque au losange a déclaré qu’elle se constituait partie civile pour faire valoir ses droits. Dans la foulée, elle "se réserve (...) la possibilité de solliciter des dommages et intérêts en fonction de l’issue des investigations en cours".
Plusieurs juges d’instruction du pôle économique et financier du tribunal de Nanterre en région parisienne se chargent de l’information judiciaire. Selon le parquet jeudi, celle-ci a été ouverte "pour abus de biens sociaux, abus de confiance aggravés, faux et usage, blanchiment aggravé d’abus de biens sociaux". Les faits ont été commis entre 2009 et 2020, rapporte la même source citée par Franceinfo.
La justice se penche en particulier sur deux fêtes, dont la première s’est tenue le 9 mars 2014 à Versailles pour un montant de 530 000 euros. La soirée était organisée en l’honneur des 60 ans de Carlos Ghosn et non pour la célébration des 15 ans de l’alliance Renault-Nissan. L’autre soirée évaluée à 50 000 euros concerne la location du Grand Trianon, dans le parc du château, pour l’organisation en octobre 2016 de son mariage avec Carole Ghosn.
Une autre information judiciaire a été ouverte, à Paris, pour des faits d’"abus de biens sociaux" et de "corruption passive". Les enquêteurs examinent des contrats signés par RNBV, la filiale néerlandaise à 50-50 entre Nissan et Renault.
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